L’ensemble des règles d’étiquette observées dans les Dojos d’Aïkido et des autres arts martiaux traditionnels, se nomme REISHIKI. Ces règles ont pour but de préserver et de développer le sens du respect mutuel ainsi que d’assurer la sécurité physique des pratiquants. Le Reishiki n’est pas un ensemble de règles immuables ou rigides, il varie légèrement d’une école à l’autre en fonction de la sensibilité du « Maître ». Cependant, nous remarquons qu’un ensemble de règles élémentaires est observé dans la plupart des Dojos. Elles forment la plateforme fondamentale du Reishiki. L’étude de cette plateforme est indissociable de la formation en Aïkido, elle peut être élargie à une pratique dans tous les actes de la vie quotidienne, on la nomme alors : «Rei-Gi-Zao».

☯ La pratique quotidienne commence en entrant dans le Dojo par un bref salut debout: le RITSU-REI. Cela se fait en inclinant le buste, en direction du Shinden, mur où se trouve le portrait du fondateur.Puis on monte sur le tapis en enlevant ses ZOORI(sandales) que l’on range en les tournant vers l’extérieur (Cela permettait, au temps de Samouraï, de pouvoir quitter la place rapidement, en cas d’attaque extérieure). Ensuite, on se met en position de Seiza, position assise sur les talons, tous sur une mêmeligne, on salue en direction du Kamisa et l’on attend le début du cours en silence, ce qui permet de faire le vide et de se débarrasser de ses problèmes et de ces préoccupations mentales de la journée et de se préparer à l’étude. A la fin du cours on salue tous les partenaires de travail de la séance, puis on quitte le tapis en saluant le Shinden par une brève inclinaison du corps.

☯ Pendant le cours le respect des autres et des instruments de travail (Ken, Jo et Tanto) est une nécessité absolue.Cela commence par une hygiène corporelle stricte et par le port d’une tenue (KEIKO-GI) correcte et propre les ongles des mains et des pieds coupés courts, les cheveux longs attachés et le port de bijoux interdit. Les armes doivent être rangées, le long du tapis, à un endroit précis et légèrement sorties de leur étui afin d’être prête à servir. Il ne faut jamais se servir d’armes qui ne vous appartiennent pas. Ne jamais enjamber les armes rangées le long du tapis. Il est essentiel d’être à l’heure pour participer au cours mais si vous arrivez en retard, vous devez, après avoir salué le Shinden, attendre assis en Seiza au bord du tapis jusqu’à ce que le professeur vous fasse signe de vous joindre au cours. La façon correcte de s’asseoir sur le tapis est la position en Seiza. Mais si vous êtes blessés au genou, vous pouvez vous asseoir en tailleur en vous efforçant de garder le dos droit. N’allongez jamais les jambes, ne vous adossez pas au mur car vous devez être disponible à chaque instant.

Quand le professeur montre une technique, vous devez rester assis en Seiza et regarder avec attention. Après la démonstration saluez le partenaire le plus proche et commencez la pratique. Dés que la fin de la pratique est annoncée, terminez immédiatement votre mouvement, saluez votre partenaire et asseyez-vous en ligne ou en cercle pour regarder la nouvelle technique présentée. De même quand le professeur corrige un autre pratiquant, vous pouvez vous arrêter de travailler pour regarder, d’un commun accord avec votre partenaire, la correction, en vous asseyant en seiza. Ne discutez jamais à propos de technique sur le tapis et respectez les pratiquants les plus gradés. Le dojo est un lieu de pratique et de recherche personnelle et non pas un endroit de discutions. Lorsque vous travaillez avec un partenaire moins gradé, vous pouvez le guider en parlant le moins possible. En cas de questions, c’est au professeur de lui apporter la réponse. En règle générale, vous ne pouvez corriger un partenaire, que si vous êtes deux grades au- dessus de lui ou si vous avez atteint le niveau Shodan(ceinture noire).Rappelez-vous que la vigilance doit être constante, sur le tapis, pour éviter les accidents. O Sensei rappelait souvent que l’apprentissage passait par une pratique intensive et non par d’incessants bavardages. Ne quittez jamais le tapis pendant la pratique, sauf en cas de blessure ou de malaise, dans ce cas avertissez le professeur.

☯ Au début du cours au moment du salut ou lorsque l’on invite un partenaire on dit « Onegaï Shimasu » (s’il vous plaît).En fin de cours le professeur dit « Arigatoo Gozaïmashita » (merci beaucoup) auquel les élèves répondent « Domo Arigatoo Gozaïmashita » (merci beaucoup, mais le domo indique que l’on s’adresse à un personne qui est techniquement supérieure).

☯ Le tapis doit être balayé chaque jour avant la pratique et en fin de journée. Chaque Aïkidoka est responsable de la propreté du Dojo.On ne mange, ne fume ou ne mastique du chewing-gum, sur le tapis ou dans le Dojo. Cette règle a pour exception les fêtes ou les commémorations. Vous pouvez inviter une personne à regarder le cours. - celle-ci doit être discrète, - ne parler à personne se trouvant sur le tapis, - ne pas se promener dans le Dojo - respecter les règles élémentaires du Dojo. Si vous-même vous rendez visite à un Dojo pour regarder le cours, ou que vous regardiez le cours dans votre propre Dojo, il convient de saluer debout en direction du Shinden lors du début et de la fin du cours.

" Si votre cœur est assez vaste pour envelopper votre adversaire, vous pourrez voir à travers eux et éviter leurs attaques.

Une fois que vous les aurez enveloppés , vous serez capable de les mener sur le chemin de la paix."

Ô Senseï Morihei UESHIBA

L'HAKAMA 袴

Le Hakama est un pantalon large plissé (sept plis : cinq devant et deux derrière), muni d'un dosseret rigide (« koshi ita ») placé au niveau des lombaires. Il est serré à l'aide de quatre lanières, à gauche et à droite, devant et derrière. Ce pantalon d'usage courant au Japon (dans plusieurs arts martiaux, mais aussi comme tenue traditionnelle) fait partie intégrante de l'Aïkido.

Généralement, c’est le professeur qui propose à son élève de le porter, en fonction de son niveau technique et de son implication dans la pratique, mais certains clubs l’autorise dès l’obtention d’un grade défini



LE BOKKEN

Le bokken (木剣, littéralement sabre(剣) de bois(木)) ou Bokutō (木刀, nom généralement utilisé au Japon) est un sabre japonais en bois reprenant la taille et la forme du katana. Il peut être utilisé avec la garde (tsuba) qui protège les mains, ou sans la garde.

Il sert principalement à l'entraînement dans le cadre des arts martiaux (aïkiko, kenjutsu, iaïdo, kendo, jodo) comme remplacement à meilleur marché et moins dangereux du sabre. Historiquement, le bokken a également été utilisé dans des situations de combat. Le samouraï Miyamoto Musashi est réputé avoir longtemps utilisé le bokken comme arme de combat, en particulier lors de son duel contre Kojirō Sasaki.

LE JO (杖)

Le Jo (杖) est une arme traditionnelle japonaise en bois d'une longueur de 1,28 mètre et d'un diamètre de 2,6 centimètres environ. Il est utilisé lors de la pratique de l'Aïkido (aiki-jo), du jodo et du Jo-jutsu.

Le bâton de Jo, de taille moyenne, se différencie du bō (bâton long) et du tambo (bâton court).

Le Jo est l'objet du jōjutsu ou jōdō, art du maniement du Jo face à un adversaire armé d'un sabre (représenté par un bokken). Il est également employé dans le cadre de l'aïki-jo, élément de l'aïkido, soit dans le cadre du désarment à mains nues d'un attaquant armé d'un Jo, soit dans le cadre de katas d'harmonisation à deux pratiquants maniant chacun un Jo.

Le Jo est réputé avoir été conçu par l'escrimeur Muso Gonnosuke qui, après une défaite face à Miyamoto Musashi, cherchait une arme suffisamment longue pour avoir un avantage d'allonge significatif sur le sabre, mais suffisamment court pour rester plus maniable que la lance (yari) ou le bō.

Aujourd'hui il est toujours utilisé par certaines forces de police japonaises.

Le Tanto



Le tanto est utilisé pour des attaques contre un adversaire à main nues qui désarme l'attaquant et le projette ou l'immobilise: c'est tanto dori. La façon de saisir le tanto est variable et répond à différentes intentions. La notion de danger est très évidente dans ce travail d'Aïkido et permet d'affûter les principes de zanshin (l'attention) et de ma-ai (distance). Certaines techniques comme gokyo sont principalement utilisées contre une attaque au couteau.

Expressions

Suwari Waza : Travail à genoux pour les deux partenaires

Hanmi Handachi Waza : Travail tori à genoux, uke debout

Tachi Waza : Travail debout

Ushiro Waza : Travail saisies par l’arrière

Buki Waza : Travail des armes

Tachi dori : Travail bokken contre mains nues

Tanto Dori : Travail Tanto contre mains nues

Jo dori : Travail Jo contre mains nues

Jo Nage Waza : Travail projection avec le Jo

Jo Waza : Travail à deux Jo

Ken Taï Jo Waza : Travail Jo contre Ken

Techniques : Attaques (saisies et frappes)

MAE (devant)

AI HANMI KATATE DORI (KOSA DORI) : Saisie main (poignet) même garde

GYAKU HANMI KATATE DORI : Saisie main (poignet) garde opposée

KATA DORI : Saisie keikogi au niveau épaule

SODE DORI : Saisie keikogi au niveau du coude

HIJI DORI : Saisie du coude

MUNA DORI : Saisie keikogi au niveau du revers

RYOTE DORI : Saisie des deux mains (poignets)

MOROTE DORI ( KATATE RYOTE DORI) : Saisie d’un poignet à deux mains

RYO SODE DORI : Saisie keikogi au niveau des deux coudes

RYO HIJI DORI : Saisie des deux coudes

RYO KATA DORI : Saisie du keikogi au niveau des deux épaules

SHOMEN UCHI : Frappe haut en bas (tête)

YOKOMEN UCHI : Frappe sur le côté de la tête

KATA DORI MEN UCHI : Saisie épaule et frappe de haut en bas

CHUDAN TSUKI : Coup de poing niveau moyen

JODAN TSUKI : Coup de poing au niveau de la tête

MAE KUBISHIME : Saisie des deux revers (étranglement) devant

MAE GERI : coup de pied de face niveau moyen

USHIRO (derrière)

USHIRO RYOTE DORI : Saisie des deux poignets par l’arrière

USHIRO RYO SODE DORI : Saisie des deux manches au niveau des coudes par l’arrière

USHIRO RYO HIJI DORI : Saisie des deux coudes par l’arrière

USHIRO RYO KATA DORI : Saisie des deux épaules par l’arrière

USHIRO ERI DORI : Saisie du col (nuque) par l’arrière

USHIRO KATATE DORI KUBISHIME : Saisie d’un poignet et étranglement par l’arrière

USHIRO HAGAIJIME : Enlacement de la poitrine par l’arrière

En Aikido tori est celui qui fait la technique ("waza") et aite (ou uke) est celui qui attaque et qui chute. Le rôle de aite, l'attaquant, est fondamental : il faut que l'attaque soit franche et sincère sans cependant être violente. Un des principes fondamentaux de l'Aikido est d'exploiter l'énergie de l'attaquant et de la retourner contre lui. Si une attaque est molle ou inachevée, tori ne peut proprement appliquer (et donc apprendre) une technique. Inversement, si l'attaque est excessivement violente, l'application de la technique demandera un niveau d'Aikido élevé que tori n'a peut-être pas.

Les techniques de l'Aikido peuvent être divisées en catégories en fonction de la posture de tori et aite, et de la forme de l'attaque ou de la saisie.

Il y a quatre groupes de postures:



- suwari waza : techniques à genoux

- hanmi handachi waza : techniques à genoux sur attaque debout

- tachi waza : techniques debout

- ushiro waza : techniques sur saisie arrière